top of page
  • Photo du rédacteurPhilippe Moreau

Trans-Australia 2018 J 37

Etape 37 – 140km après Norseman - 80km avant Hyden // 80,40km - 14h42’


Hier nous avons enfin obtenu la réponse à cette question qui nous taraudait tant : mais quelle est donc la superficie de cette forêt qui nous entoure ? Jusqu’où s’étend-t-elle ? Le fin mot de l’histoire se trouvait sur un panneau explicatif au bord du McDermid Rock. Cette forêt, composée principalement de forêts, mallee et de fruticées, s’étend de Balladonia à l’est, jusqu’à Hyden à l’ouest, et est bordée au nord par Kalgoorlie et au sud par Esperance. En tout, cette végétation s’étend sur 16 millions d’hectares, ce qui équivaut à… tenez-vous bien… la surface de l’Angleterre ! Oh jeez ! Nous avons là à faire à la plus grande zone encore intacte de forêt méditerranéenne sur Terre !


Ce matin dès les premiers kilomètres nous dépassons deux sites miniers : la « Emily Ann » et la « Maggie Hays », toutes les deux des mines de nickel. Il est vrai que depuis trois jours maintenant, les seuls signes de civilisation que nous croisons sont ces énormes camions qui vont ou reviennent à toute blinde des mines, soulevant ave eux d’énormes nuages de poussière. D’ailleurs ce matin, un camionneur stoppe sa course dans la nuit noire et interpelle Philippe et Jean-Michel en leur criant « CAREFUL WOOF WOOF ». Ce qui, dans un anglais imagé, signifie de faire attention aux dingos ! On n’imaginait pas en trouver dans le coin, du coup la voiture suiveuse se positionne à intervalles réguliers histoire de vérifier que tout se passe bien pour notre coureur. Plus tard dans la matinée on remarquera des empreintes de l’animal en question au sol. Notre camionneur avait donc bien raison de nous avertir !


Le paysage est assez terne aujourd’hui. Les forêts d’eucalyptus ont laissé place à une végétation plus rase, montant parfois jusqu’à 2 ou 3 mètres de hauteur mais en général seulement constituée de petits buissons qui parsèment le bord de la route jusqu’à l’horizon. « The Breakaways » vient rompre cette monotonie. Un petit écart en 4x4 nous permet d’aller observer ces superbes formations rocheuses, résultat du travail combiné de l’érosion et du vent. Les couleurs, allant du rouge au blanc en passant par le jaune, sont un peu comme la carte d’identité de ces sols, indiquant leurs différentes compositions. De plus, cette oasis semble être un lieu de refuge pour de nombreux oiseaux, un panneau indiquant même qu’on peut y trouver plus de 65 espèces, alors que cet endroit est grand d’un kilomètre carré tout au plus.


De retour sur la piste le vent se lève très vite. Et les eucalyptus ne sont plus là pour nous en protéger. Philippe va devoir lutter avec pour le restant de la journée, et pour le moment c’est du face to face. Les nuages s’amoncèlent rapidement dans le ciel. Gros croisement de doigts pour qu’il ne pleuve pas. Etant donné que nous n’avons aucun réseau depuis 3 jours maintenant, nous n’avons aucune idée de comment le temps va tourner. Alors on la joue « old fashioned way » et on observe le ciel pour essayer d’en tirer une quelconque prévision météorologique.


Philippe, en plus de subir le vent, doit jongler avec cette alternance de montées et de descentes. Il est vrai que la route est loin d’être reposante pour lui, et depuis ce matin ne lui offre que très peu de kilomètres à plat. L’équipe quant à elle continue son marathon de la crasse. Pour le plus grand bonheur des mouches qui jouent avec nos nerfs aujourd’hui. Surement que toute cette saleté doit les rendre folles. Vivement une bonne douche à Hyden


On termine l’étape à très exactement 80 kilomètres de Hyden. Dernier bivouac ce soir, toujours sous la coupelle de notre chef étoilé David Antoine, roi de la pasta assaisonnée. A demain pour de nouvelles aventures.


Et n'oubliez pas, tous avec Thaïs !




Total de la distance parcourue : 3336,2 kilomètres

95 vues0 commentaire
bottom of page